Monday, 29 October 2012

Quelle est la différence entre ces deux cerveaux ?


Ces deux cerveaux appartiennent tous deux à des enfants de 3 ans, et pourtant la différence de taille est spectaculaire. L'un est pratiquement 1,5 fois plus gros que l'autre.

 Mais à quoi sont dues ces variations de volume ? Tout simplement à... la relation avec leurs parents. L’enfant ayant le cerveau le plus gros entretient avec les siens une relation positive et aimante, alors que le second est gravement négligé par son entourage.

Selon le Professeur Allan Schore, chercheur à l’Université de UCLA, la croissance des cellules du cerveau est une « conséquence de l'interaction de l'enfant avec la personne qui en est principalement responsable ».

« En d’autres termes, pour que le cerveau d'un bébé connaisse une croissance normale, il faut une interaction positive entre la mère et l'enfant. Le développement des circuits cérébraux en dépend. »

Ainsi, la façon dont un bébé est traité lors des deux premières années de sa vie détermine si oui ou non il bénéficiera d’un cerveau apte à fonctionner pleinement une fois atteint l'âge adulte.

Les mauvais traitements chez l’enfant peuvent conduire à un plus faible niveau d’intelligence, une altération de la capacité d’empathie, un penchant pour les substances toxiques et des comportements violents.

En janvier dernier, une étude de l’Ecole de Médecine de St-Louis avait montré que les enfants d'âge scolaire ayant entretenu des rapports positifs et aimants avec leur mère en début de vie avaient un hippocampe plus développé que les autres.

L'hippocampe joue un rôle central dans l'apprentissage, la mémoire et la réponse au stress.

« Nous avons mis en évidence une relation très forte entre la relation avec la mère et la taille de l'hippocampe chez les enfants en bonne santé, » écrit le Dr Joan L. Luby, auteur principal de l’étude, avant d'ajouter : « Les parents doivent apprendre à soutenir et prendre soin de leurs enfants. Ce sont des éléments essentiels pour le bon développement cérébral de l’enfant. »

Thursday, 4 October 2012

Un antidouleur dans le venin du mamba noir


Hey you !
Le venin de mamba noir ne vous dit rien qui vaille ? Il y a pourtant des chances que les perfusions diffusant un extrait du poison deviennent un jour monnaie courante dans les hôpitaux.

En effet, des chercheurs français ont découvert que le venin du célèbre serpent africain contenait un analgésique aussi puissant que la morphine -et présentant beaucoup moins d’effets secondaires.

La morphine agit sur les circuit opioïdes du cerveau : elle endort la douleur mais peut aussi provoquer maux de tête, contractions involontaires des muscles et troubles cognitifs. En outre, ses propriétés addictives sont notoires : substance en vogue au XIXème siècle (les mères en donnaient à leurs bébés pour les endormir !), de nombreux personnages connus y ont laissé leur raison, leur santé ou les deux (Gérard de Nerval, Baudelaire ou encore Bela Lugosi).

Pour l’instant, les essais portant sur l’extrait de venin (appelé "mambalgine") ont été menés en laboratoire sur des groupes de souris. Mais la douleur fonctionnant de façon similaire chez l’homme et le rongeur, des essais plus poussés en milieu clinique ne sauraient tarder.

Une question demeure pour les scientifiques : pourquoi le mamba noir produit-il un antidouleur avec son venin mortel ?

« C’est très, très bizarre, » témoigne pour la BBC le Dr Nicholas Casewell, chercheur à l’Ecole de Médecine Tropicale de l’Université de Liverpool. Selon le spécialiste, l’analgésique serait peut-être destiné à agir « en combinaison avec d’autres substances toxiques pour immobiliser la proie ».

Le mamba noir est le serpent le plus rapide au monde, et son venin l’un des plus mortels. Une seule morsure contient assez de poison pour tuer 10 à 40 hommes. 

Tuesday, 2 October 2012

Les effets étonnants du stress sur l'organisme



- Pour votre organisme, un gros stress ou un petit stress, c’est exactement la même chose. Au niveau des répercussions physiques, pas de différence entre les deux. Une réaction classique se caractérise par une cascade de 1400 événements biochimiques qui, s’ils deviennent chroniques, peuvent entraîner vieillissement prématuré, perte d’énergie et confusion mentale.

- Le stress peut faire faire des choses bêtes aux gens les plus intelligents. Les scientifiques appellent cela l’ « inhibition corticale ». En gros, le stress enraye l’activité cérébrale dans le cortex préfrontal, siège du langage, du raisonnement et des fonctions exécutives. Lorsque le coeur, le cerveau et le système nerveux sont en harmonie, on se sent calme (d’un point de vue émotionnel) et éveillé (d’un point de vue cognitif). Le stress vient perturber cet état de cohérence, mettant ainsi à mal notre bon fonctionnement mental, physique et émotionnel.

- A force d’éprouver du stress, on finit par s’y habituer. Bien qu’on en ressente les effets physiques, notre esprit y devient en quelques sortes insensible. Certaines personnes sont tellement habituées aux pressions, irritations et énervements quotidiens qu’un état de stress devient la norme.

- D’un point de vue physiologique, le stress peut avoir des répercussions sur plusieurs parties du corps :
  • La tête : migraines, étourdissement, irritabilité, accès de panique
  • Les mâchoires : contractions et grincements de dents
  • Le cœur : augmentation du rythme cardiaque, hypertension, arythmie, troubles cardio-vasculaires
  • Système digestif : douleurs abdominales, nausées, syndrome du côlon irritable
  • Organes génitaux : troubles de l’érection, vaginisme, baisse de la libido
  • Au niveau métabolique : prise de poids et obésité
  • Au niveau musculaire : tensions, fibromyalgie
Le stress peut aussi causer des insomnies, troubles du comportement, troubles du système immunitaire, asthme, ulcères, perte d’énergie, dépression, nervosité, alcoolisme et comportements addictifs.

  

Monday, 1 October 2012

Friday, 28 September 2012

Pourquoi les eunuques vivaient-ils plus longtemps ?


Eunuque chinois. ©Source : charentelibre.fr

En Corée, les eunuques vivaient en moyenne 19 ans de plus que les hommes non castrés de la même classe sociale –et survivaient même aux membres de la famille royale.

Ces révélations insolites font suite à une étude menée par les chercheurs de l’université de Corée, qui ont analysé pendant plusieurs années les archives et dossiers familiaux de 81 eunuques nés entre 1556 et 1861.

La durée de vie moyenne des hommes castrés ? 70 ans. Les archives témoignent également de trois centenaires, le plus âgé étant décédé à 109 ans.

En comparaison, l’espérance de vie d’un membre de l’aristocratie était de 50 ans environ, et de 45 ans pour un membre de la famille royale. Il n’existe en revanche aucune donnée concernant les femmes.

Selon les chercheurs, ces résultats suggèrent que les hormones mâles, et notamment la testostérone, raccourcieraient la durée de vie. Ceci expliquerait -du moins en partie- pourquoi les femmes vivent plus longtemps que les hommes dans la plupart des régions du monde.

« Il est tout à fait possible qu’une thérapie de réduction de la testostérone puisse rallonger la durée de vie », a déclaré le Dr Kyung-Jin Min à la BBC. « Mais nous devons bien sûr contrebalancer cela avec les risques d’effets indésirables, comme la baisse de la libido. » Renoncer à toute vie sexuelle pour vivre plus longtemps ? Un tribut que la plupart des hommes trouveraient sans doute bien lourd...

Ces révélations apportent cependant des éléments de réponse importants à la question des disparités d'espérance de vie chez les hommes et les femmes. 

« Selon les archives, les eunuques présentaient plusieurs traits caractéristiques des femmes : pas de moustache, des hanches larges, une poitrine développée et une voix aigüe », explique le Dr Cheol-Koo Lee de l’Université de Corée.  

Employés au temps de la dynastie coréenne Chosun pour garder les portes du palais et s’occuper de la nourriture, les eunuques étaient, avec les monarques, les seuls hommes autorisés à passer la nuit au palais impérial.

Wednesday, 26 September 2012

La nourriture bio rend-elle égoïste ?


Marché fermier au Royaume-Uni. ©Source : theecologist.org

C’est la question que s’est posé un éminent professeur de psychologie, le Dr Kendall J. Eskine, enseignant à l’université de Loyola New Orleans.

Son champ de recherche ? La relation entre nourriture et identité morale. En d’autres termes : dans quelle mesure notre alimentation nous définit-elle et influe sur notre comportement ?

Les conclusions de cette dernière étude sont pour le moins cocasses -et assez fascinantes.

Selon les travaux du Dr Esline, il semblerait que les personnes qui mangent bio auraient la critique particulièrement facile et se montreraient moins enclines à aider les autres.

Le professeur et son équipe ont montré à un groupe de participants diverses images d’aliments, allant du brownie hypercalorique aux graines de quinoas organiques issues du commerce équitable, en passant par le hamburger-frites et le poulet de Bresse.

Les sujets ont ensuite été soumis à des questions d’ordre moral, du type : comment qualifieriez-vous cet avocat qui va chercheur ses clients aux urgences médicales afin de les persuader de porter plainte pour leurs blessures ? 

Résultat : les sujets ayant montré une préférence marquée pour les aliments biologiques sont ceux qui ont émis les jugements les plus sévères.

Ce sont aussi ceux qui se sont montrés les plus réticents à travailler bénévolement pour aider des inconnus, n’offrant que 13 minutes de leur temps en moyenne contre 24 minutes chez les personnes ayant montré une préférence pour les brownies industriels et autres hamburgers.

A première vue pourtant, on pourrait imaginer une certaine tendance à l’empathie et à l’altruisme chez les personnes qui préfèrent acheter leurs légumes et leur viande au marché fermier du coin plutôt que chez Carrefour. Les aliments bio ne vont-ils pas de pair avec le bien-être animal, la protection de la nature et le soutien aux petits producteurs ?

Il semblerait qu’en réalité, les consommateurs qui optent pour le biologique auraient tendance à se féliciter eux-mêmes pour leurs choix moraux et environnementaux. En somme, leurs préférences alimentaires les rendraient bien-pensants et moralisateurs.

Un peu comme s’ils avaient déjà rempli leur quota de bonnes actions en achetant bio et équitable, ce qui leur permettait de critiquer autrui sans trop de retenue…