Ces deux cerveaux appartiennent tous deux à des enfants de 3 ans, et pourtant la différence de taille est spectaculaire. L'un est pratiquement 1,5 fois plus gros que l'autre.
Mais à quoi sont
dues ces variations de volume ? Tout simplement à... la relation avec leurs parents. L’enfant ayant le cerveau le plus
gros entretient avec les siens une relation positive et aimante, alors que le second est
gravement négligé par son entourage.
Selon le
Professeur Allan Schore, chercheur à l’Université de UCLA, la croissance des
cellules du cerveau est une « conséquence de l'interaction de l'enfant avec la
personne qui en est principalement responsable ».
« En
d’autres termes, pour que le cerveau d'un bébé connaisse une croissance normale, il faut une
interaction positive entre la mère et l'enfant. Le développement des
circuits cérébraux en dépend. »
Ainsi, la façon
dont un bébé est traité lors des deux premières années de sa vie détermine si
oui ou non il bénéficiera d’un cerveau apte à fonctionner pleinement une fois atteint l'âge adulte.
Les mauvais
traitements chez l’enfant peuvent conduire à un plus faible niveau d’intelligence,
une altération de la capacité d’empathie, un penchant pour les substances
toxiques et des comportements violents.
En janvier dernier,
une étude de l’Ecole de Médecine de St-Louis avait montré que les enfants d'âge
scolaire ayant entretenu des rapports positifs et aimants avec leur mère en
début de vie avaient un hippocampe plus développé que les autres.
L'hippocampe joue
un rôle central dans l'apprentissage, la mémoire et la réponse au stress.
« Nous avons mis
en évidence une relation très forte entre la relation avec la mère et la taille
de l'hippocampe chez les enfants en bonne santé, » écrit le Dr Joan L.
Luby, auteur principal de l’étude, avant d'ajouter : « Les
parents doivent apprendre à soutenir et prendre soin de leurs enfants. Ce sont
des éléments essentiels pour le bon développement cérébral de l’enfant. »